Préserver l'équilibre des milieux aquatiques : pourquoi ne faut-il pas déplacer d’animal exotique d'un plan d'eau à l'autre ?

Préserver l'équilibre des milieux aquatiques : pourquoi ne faut-il pas déplacer d’animal exotique d'un plan d'eau à l'autre ?
Il est parfois tentant d’aller prélever des écrevisses, des tortues, des grenouilles ou des poissons dans la nature dans le but de les réintroduire et de diversifier la vie aquatique d’un étang ou d’une mare de jardin.

Mais cette pratique n’est pas sans risque pour l’environnement et bien souvent interdite par la loi…

Risques de prolifération et d'impact sur l'environnement

L'introduction d'animaux exotiques dans un nouveau plan d'eau peut entraîner leur prolifération incontrôlée et avoir des impacts dévastateurs sur l'écosystème, en particulier lorsque celui-ci est connecté à un cours d’eau.  Par exemple, les écrevisses exotiques introduites dans un étang peuvent en détruire les berges et à dévorer les alevins qui s’y trouvent, perturbant ainsi l'équilibre précaire des populations de poissons indigènes. De même, les tortues, les grenouilles et les poissons exotiques peuvent concurrencer les espèces locales pour les ressources alimentaires et les sites de reproduction, entraînant un déclin de la biodiversité. Ce pourquoi cette pratique est interdite par la loi.

Les animaux aquatiques protégés ne peuvent pas non plus être prélevés dans la nature afin de ne pas affaiblir leurs populations. 

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Dissémination de dangereux agents pathogènes 

En plus des risques de compétition pour les ressources, le déplacement d'animaux aquatiques favorise également la dissémination d'agents pathogènes mortels pour les  espèces locales. Ces agents pathogènes peuvent causer des maladies graves chez les populations locales d’écrevisses, de tritons et de grenouilles, compromettant ainsi la santé et la stabilité de l'écosystème aquatique dans son ensemble.

La pêche au vif, une pratique à risque

L’utilisation de poissons vivants comme appâts pour la pêche peut produire les mêmes types de dommages, surtout si ces derniers n’ont pas été capturés sur le lieu de pêche. En particulier lorsque les appâts se libèrent de l’hameçon ou sont rejetés à l’eau par les pêcheurs en fin de journée : une pratique aujourd’hui réglementée par le législateur wallon. Seules quelques espèces de poissons indigènes peuvent encore être utilisées aujourd’hui comme vifs et ces derniers ne peuvent être déplacés d’un plan d’eau à l’autre.

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Tous solidaires !

Veillons à ne pas devenir responsables de la propagation d’animaux exotiques envahissants et des maladies contagieuses qu’ils véhiculent  ! 

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